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Le n° 24 de Dialogue vient de paraître (Septembre 2009)

Introduction

Ce nouveau numéro de Dialogue paraît à quelques jours de l‘ouverture de la session annuelle de l‘ONU et peu de temps après la publication du rapport du juge Goldstone sur les exactions commises par l‘armée Israélienne pendant l‘opération « Plomb durci » de l‘hiver dernier. N‘y a-t-il pas un lien entre ces deux évènements ? Le président américain Barack Obama doit prononcer un discours et faire de nouvelles propositions pour relancer le sacro-saint « processus de paix ». Les Etats-Unis, qui perdent pied en Irak, reculent jour après jour en Afghanistan, se font détester par une majorité croissante du peuple pakistanais considèrent qu‘un règlement de ce qu‘il est convenu d‘appeler la question Palestinienne est urgent.

Mais qu‘attendre de ce nouveau plan de paix ? Peut-on parler de paix en dehors de la reconnaissance des droits égaux de toutes les populations qui vivent entre la Méditerranée et le Jourdain ? La paix, comme le notent plusieurs contributions dans cette revue, est elle compatible avec le sionisme prédateur ? Peut-on parler de paix sans la mise en oeuvre du Droit au retour de tous les réfugiés d‘où qu‘ils viennent, avec la reconstruction des villages détruits depuis 1948 ?

Depuis 20 ans, de nouveau plan de paix en nouveau plan de paix, le «processus » n‘a jamais débouché sur autre chose qu‘une aggravation de la situation. Aggravation de la situation des populations, avec une accélération du vol des terres, des massacres, des souffrances du peuple palestinien et aggravation de la décomposition des institutions de l‘Autorité palestinienne, comme de l‘Etat d‘Israël, plongé dans la corruption, la militarisation croissante, poussant une majorité des populations juives, notamment d‘origine orientale dans la pauvreté. Après avoir reconnu les Israéliens comme des « voisins », l‘Autorité palestinienne, qui se prépare à bafouer le Droit au retour, transforme de manière accélérée les territoires qu‘elle gère en zone économique spéciale, déréglementée et contrôlée par une armée interne de gardiens de prison. Voilà le contour du futur prétendu « Etat palestinien ».

Il n‘y aurait pas d‘autre perspective pour le peuple palestinien ? Après soixante ans de refus de la partition, exprimé par la revendication imprescriptible du Droit au retour, il faudrait céder.

Il n‘y aurait pas de perspective démocratique ? Nombreux sont ceux, parmi les dirigeants sionistes et leurs alliés, qui considèrent que la matérialisation des deux Etats est devenue urgente pour sauver l‘essentiel de ce qui existe. Dans un entretien récent, Shimon Peres s‘est ainsi alarmé du fait que si l‘Etat d‘Israël « n‘allait pas vite dans cette direction, il se trouverait un moment où la perspective des deux Etats basculera vers celle d‘un seul Etat pour les israéliens et les palestiniens, dans lequel les juifs cesseraient de dominer, (perspective) qui effectivement verra la fin de l‘Etat d‘Israël » (AP, 4 septembre). Dans un article publié par le Washington Post, Jimmy Carter indique, pour s‘en inquiéter, que « de nombreux dirigeants palestiniens considèrent sérieusement l‘acceptation d‘un seul Etat entre le Jourdain et la Mer Méditerranée ».

Y a-t-il cependant une autre perspective démocratique ? Les articles publiés ici, qui nous ont été adressés par leurs auteurs comme contribution à la discussion ne montrent ils pas que ce débat doit se poursuivre ?

La rédaction.



Sommaire :

page 4
Introduction
page 5
Témoignage de Sabah Abou Houdeid
page 6
Sécurité, par Hannah Mermelstein
page 10
Le vol de la propriété palestinienne par Israël,
par Salman Abou Sitta
page 15
La fin d‘Israël, par Hannah Mermelstein
page 16
Les véritables racines du conflit israélo-palestinien
par Julian Kunnie
page 22
Arno J. Mayer, de leurs socs ils ont forgé des glaives
par Sam Ayache

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