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N° 21 (Septembre 2008)

Introduction

Ce numéro de Dialogue paraît avec un certain retard, et nous demandons à nos lecteurs de bien vouloir nous en excuser.

Soixante ans après la partition de la Palestine, qui devait déclencher quelques mois plus tard la Nakba, c'est-à-dire l’expulsion massive de 800 000 palestiniens ; après des dizaines de  plan de paix  aboutissant de manière unilatérale à des concessions palestiniennes, l’impasse reste totale. Aujourd’hui, la situation demeure extrêmement difficile pour les peuples du Moyen Orient, menacés par l’état de guerre permanent que promeut l’administration américaine.

Une question se pose alors : quelle est la solution fondée sur la démocratie politique et le droit de tous les peuples de la région à vivre en paix ? Les éléments publiés dans cette revue, ne montrent-ils pas qu’une issue existe ? Y a-t-il effectivement une autre solution que l’établissement un seul État dans lequel les composantes arabes et juives auraient les mêmes droits ? Face à la stratégie américaine, véhiculée par l’Union européenne, qui vise à fomenter des guerres en permanence pour déstabiliser les États et accaparer les richesses notamment les hydrocarbures, l’alternative posée par ce débat n’est-elle pas d’actualité ?

Vous lirez dans ce numéro la déclaration des  Shministim 2008  . Pour la troisième fois en quelques années, un groupe d’adolescents israéliens  refuse de servir  l’armée d’occupation. Ils affirment :  nous voulons la fin de l’occupation, nous voulons changer la face de la société israélienne militariste pour en faire un endroit meilleur, nous voulons la paix  . Leur dénonciation, qui s’intègre dans un courant, certes encore minoritaire dans l’État d’Israël, notamment mis en avant par le cinéma (on pense à Valse avec Bachir, Les Citronniers... ) est un cinglant démenti de l’image véhiculée d’un pays qui lutte pour sa survie. Ces jeunes ne posent ils pas les bonnes questions ? Comment accepter des mesures soi disant prises au nom de la protection des juifs israéliens, lorsque celles-ci viennent encamisoler le peuple palestinien dans de véritables prisons à ciel ouvert (que l’on appellerait  État  ) ?

Récemment, le New York Times lui-même s’inquiétait du fait que le crédit de l’Autorité Palestinienne s’érode de plus en plus au sein même du Fatah, le parti de son Président, Mahmoud Abbas. Nous publions dans ce numéro quelques une des réactions émises à la suite des propos d’Abbas remettant en cause le droit au retour des réfugiés.

Pour ces jeunes qui refusent de  servir  , pour ces militants qui exigent les droits égaux, pour ces millions de réfugiés qui veulent la réalisation de leur droit au retour, ce débat sur la question des solutions démocratiques doit se poursuivre et se mener le plus largement dans le mouvement ouvrier international. Tel est l’objectif de notre revue.

Hanthala, enfant palestinien aux pieds nus, armé d’un simple stylo.
(dessin de Naji Al Ali, dessinateur palestinien, assassiné à Londres en 1987)


Sommaire :

p.3
Introduction
p.4
Hommage à Mahmoud Darwich, Poète Palestinien . Par François Dominique
p.6
Communiqué de presse de l’association Al-Awda -  Coalition pour le Droit des Palestiniens au Retour 
p.7
Lettre ouverte au Président de l’Autorité Palestinienne. Par Abdelfattah Abousrour
p.11
Lettre des Shministim* 2008 - Refus de l'occupation
p.14
Georges Habache 1926 - 2008. Par Rachid Akel
p.16
Ali Abunimah : One Country (Un seul pays). Par Sam Ayache
p.18
L’espoir existe à Gaza. Par Miko Peled
p.20
Que la justice soit le salut des Israéliens et des Palestiniens- L'espérance d’un peuple martyr. Par George Bisharat
p.23
Courrier de lecteur- Réaction à propos du film d'Ari Folman, Valse avec Bachir

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